Ensemble Vocal de Cambrai

Ensemble Vocal de Cambrai

Du chant grégorien à la polyphonie du XVI° siècle


Voix du Nord du 13 mars 2010

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      L'Ensemble vocal, la musique polyphonique mais aussi grégorienne à Cambrai

      samedi 13.03.2010, 05:04 - La Voix du Nord

      La formation se produira dans quinze jours à Escaudoeuvres et Cambrai.

      |  CHŒUR |

      L'Ensemble vocal de Cambrai se produira le samedi 27 mars à Escaudoeuvres et le lendemain à Cambrai.

      Rencontre avec son directeur Michel Mignot La Voix du Nord : « Depuis les débuts de cette formation, il semble qu'elle ait évolué... ».

      Michel Mignot : « Il y a trois ans, nous avons créé la "Chapelle musicale Saint-Géry". C'était une structure trop lourde en regard des disponibilités de ses membres. C'est pourquoi, l'an dernier, nous avons recentré nos activités sur le choeur que l'on entend aujourd'hui et qui est désormais appelé "Ensemble vocal de Cambrai" ».

      « En quoi consistent vos activités "recentrées" ? ».

      « Nous avons mis en place un outil performant pour la construction d'un ensemble vocal de qualité c'est ainsi que nous avons ouvert un atelier vocal destiné au perfectionnement de la relation entre l'oreille et la voix des choristes ».

      « Vous avez également ouvert un atelier de chant grégorien... » « Plus exactement, un atelier d'études grégoriennes... Nous y étudions la nature du chant grégorien, les raisons de son développement...

      Sur le plan purement musical, nous travaillons notamment sur les plus récentes découvertes de la musicologie. C'est un sujet qui passionne les membres de l'Ensemble vocal qui découvrent un répertoire finalement méconnu surtout en ce qui concerne ses procédés de composition ? » « Quels sont maintenant vos projets musicaux immédiats ? » « Nous préparons, en ce moment, la Passion selon Saint-Matthieu, de Victoria, compositeur espagnol du XVIe siècle, pour solistes, choeur et orgue, que nous donnerons le samedi 27 et le dimanche 28 mars à 15 h, respectivement en la chapelle des Petites soeurs des pauvres à Escaudoeuvres et en l'église Saint-Géry de Cambrai. Nous mettrons à disposition un livret avec le texte en français en regard de celui en latin, avec des couleurs différentes affectées aux acteurs.

      Nous allons développer nos activités concerts afin d'apporter la musique, essentiellement polyphonique mais aussi grégorienne, à ceux qui n'ont pas coutume de l'entendre. Nous avons également en chantier, en lien avec les historiens de la ville, la préparation d'un "compendium musicale" en relation avec l'évolution de Cambrai à travers les siècles ».

      « Pour honorer ces projets, il vous faut une solide structure ? » « Toutes les associations sont en quête d'aides pour mener à bien leurs projets. En raison de nos productions à caractère artistique et culturel et de nos activités de formation et de conservation du patrimoine, nous bénéficions du label "Association d'intérêt général", habilitation à recevoir des dons et des legs. Par ailleurs, nous avons vocation à représenter la ville de Cambrai, le département et la région, alors pourquoi pas une aide de ces institutions ? Nous verrons bien.

      Nous travaillons encore la communication par Internet nous commençons à recevoir des invitations qui viennent d'un peu partout la semaine dernière, le courrier émanait de Minsk (Biélorussie) ». •

      Ensemble vocal de Cambrai. 53 rue Saint-Vaast, 59400 Cambrai. Tél : 03 27 73 17 46. Internet : http://vedastus59.free.fr blog : https://ensemblevocaldecambrai.blog4ever.com.


    16/03/2010
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    Prima inter pares ?

    Les observations qui découlent de notre nécessaire regard sur l'Histoire font apparaître que, par exemple, l'Ecole (qu'elle soit de Belles-Lettres ou de Musique), et le type de régulation culturelle qu'elle fonde, tendent à favoriser en matière de culture des positions « centristes », par la généralisation de modèles moyens, valant par l'évitement des écarts, la correction dans l'application des règles, la production d'un plaisir pouvant avoir son lieu dans l'Ecole même (c'est-à-dire scolairement bienséant). Ainsi, le répertoire de la Musique d'Eglise se présentera le plus souvent comme un répertoire asservi, comme un art moyen, condamné à la médiocrité moins par manque de goût ou d'invention que par position dans le champ social de la distribution de la culture : cet étage n'ayant pas d'autre fonction que de consacrer les valeurs reçues auxquelles il n'atteint pas mais dont il confirme le code de production (écriture) et le code de perception (« écouter de la  musique »).

               

    La musique d'Eglise, aujourd'hui comme hier, se trouve affrontée à ses vieux démons ; aussi, la tâche s'annonce-t-elle difficile pour accomplir ses fonctions sacrées : retenir le peuple à l'église (plaire, en un mot), émouvoir, sans, d'une part, tomber dans la profanité, la frivolité et la lascivité menaçantes en tout acte musical et, d'autre part, sans encourir la raillerie et le mépris, ni des « classes populaires » ou des « classes instruites » ni le mépris des « artistes avancés », sans oublier les craintes ataviques de la catholicité française.


    04/03/2010
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